Pseudobulweria aterrima, Paul Jossigny, 1771

Statut : Tout comme la majorité des oiseaux endémiques de La Réunion, le Pétrel noir de Bourbon est une espèces réglementée et protégée. Il est en danger critique d'extinction selon l'UICN, notamment à cause des animaux introduits, chats harets et rats, qui sont de dangereux prédateurs pour l'espèce. Vivant parfois la nuit, il est aussi victime des éclairages nocturnes qui le désoriente.

Distribution : Il s'agit d'un des oiseaux marins les plus rares au monde. Il niche sur les massifs montagneux mais on ne connait pas la localisation de la majorité de ses sites de nidification.

Signes distinctifs : Le Pétrel de Bourbon a une envergure d'environ 88 cm. Il est entièrement noir et possède des pattes palmées.

Insolite : À cause de ses cris effrayants, certains associent le Pétrel de Bourbon à la légende de Grand-mère Kalle : certains disent qu'elle serait accompagnée de cet oiseau, d'autres racontent qu'elle prendrait elle-même la forme d'un oiseau pour sortir.

Pterodroma baraui, Jean-Philippe Siblet

Statut : Il s'agit d'une espèce en danger qui est à fois réglementée et protégée.

Distribution : Le Pétrel de Barau niche uniquement sur l'île de La Réunion mais peut parfois être observé dans d'autres îles alentours et, en mer, sur une grande partie de l’Océan indien.

Signes distinctifs : D'une envergure d'environ 95 cm, le Pétrel de Barau est généralement de couleur gris-foncé. Il doit son surnom de Taillevent à son vol caractéristique : rapide au raz de l'eau avec de soudaines remontées suivies de plongées.

Insolite : Pour pondre ses œufs, le Taillevent creuse un terrier d'un ou deux mètres dans les remparts du massif du Piton de Neiges. C'est là qu'il place son nid.

Lalage newtoni, Jean-Philippe Siblet

Statut : Le Tuit-tuit est une espèce réglementée et protégée. Il est pourtant en danger critique d'extinction notamment à cause des rats qui, introduits par l'homme, se nourrissent des œufs de nombreux oiseaux de l'île.

Distribution : On trouve le Tuit-tuit uniquement à La Réunion, majoritairement dans la forêt de Roche Écrite (massif forestier situé au Nord-Ouest de l'île).

Signes distinctifs : Ce petit oiseau mesure environ 20 cm pour 38 à 43g. Le plumage du mâle est généralement gris cendré tandis que celui de la femelle est plutôt brun.

Circus maillardi, Jean-Philippe Siblet

Statut : Il s'agit aussi d'une espèce réglementée et protégée. Le Papangue est considéré comme "en danger" selon la Liste Rouge de l'UICN même si ses effectifs sont aujourd'hui en légère augmentation. Il est principalement menacé par le braconnage.

Distribution : Autrefois présent à Maurice, ce rapace est désormais présent uniquement sur l'île de La Réunion. On peut voir le Papangue toute l'année sur l'île, en dehors des zones urbaines ou sans végétation.

Signes distinctifs : le Papangue mesure entre 54 et 59 cm et a une envergure de 125 à 140 cm : c'est le plus grand oiseau nicheur de La Réunion.

Phelsuma inexpectata, Philippe Gourdain

Statut : Si le Geko vert de Manapany est en danger critique, il ne s'agit pas pour autant d'une espèce protégée mais seulement réglementée.

Distribution : La localisation de cette espèce est restreinte à une petite bande littorale dans l'Ouest de l'île. On le rencontre principalement dans la région de Manapany et de Saint-Joseph.

Signes distinctifs : Le Geko vert de Manapany mesure entre 85 et 115 mm. Il est généralement vert et parsemé de petites taches rouges sur l'ensemble du corps.

Neptis dumetorum, Wikimedia Commons

Statut : Le papillon Neptis dumetorum est considéré par l'UICN comme une espèce en danger. Pourtant, comme de nombreux insectes, il ne s'agit pas d'une espèce protégée, ni même réglementée.

Distribution : On le trouve sur toute l'île, entre 350 et 850m d'altitude.

Signes distinctifs : De taille moyenne, ce papillon possède des ailes marrons ornées de taches jaune-orangé.

Papilio phorbanta, Philippe Gourdain

Statut : Cette espèce de papillon est réglementée et protégée. Vulnérable dans les années 1990, elle est aujourd'hui en danger en partie à cause de l'usage d'insecticides dans les cultures de Citrus.

Distribution : On trouve le Papillon la Pâture un peu partout à La Réunion, aussi bien dans les forêts que dans les jardins.

Signes distinctifs : Le mâle est noir avec des taches bleues métallique tandis que la femelle est brune avec des taches blanches.

Apterograeffea reunionensis, Wikimedia Commons

Statut : Là encore, il s'agit d'une espèce en danger critique, mais qui n'est ni réglementée, ni protégée.

Distribution : Ce phasme vit et se nourrit essentiellement de Palmistes rouges, palmier auquel il doit son nom. Le Palmiste rouge étant une espèce vulnérable, le phasme est danger d'extinction en raison de sa raréfaction.

Signes distinctifs : Cet insecte nocturne et dépourvu d'aile est de couleur verte lorsqu'il est jeune puis, une fois adulte, il devient brun-rouge.

Insolite : Cette espèce n'a été découverte que récemment, en 2000.

Acanthophoenix crinita,

Louis Benoît Van Houtte, 1865-1867

Statut : Cet arbre est indiqué comme vulnérable par la Liste Rouge de l'UICN. Il est réglementé mais pas protégé. Le Palmiste rouge des hauts a fait l'objet d'un prélèvement massif dans la nature pour la consommation de son "chou" ("chou palmiste" plus connu sous l'appellation "cœur de palmier"). Il est aujourd'hui cultivé et le prélèvement des "choux" dans le domaine public est actuellement interdit.

Distribution : On trouve le Palmiste rouge des hauts essentiellement dans les forêts tropicales humides des zones montagneuses, jusqu'à 2000m d'altitude.

Signes distinctifs : Ses feuilles sont vertes et peuvent atteindre jusqu'à 3m. Il possède des grappes de fleurs blanches.

Angraecum corrugatum, Hugo Santacreu

Statut : Cette orchidée réglementée et protégée est aujourd'hui en danger critique.

Distribution : On trouve Angraecum corrugatum dans les forêts humides d'altitude.

Signes distinctifs : Il s'agit d'une espèce épiphyte, ses feuilles sont ovales et légèrement allongées. Ses fleurs mesurent environ 6 cm avec des pétales longs et fins.

Ruizia cordata, B. Navez

Statut : Le Bois de senteur blanc est une espèce réglementée et protégée à La Réunion. La Liste Rouge de l'UICN indique qu'il s'agit d'une espèce en danger critique. Il y a quelques années, écorcée ou coupée pour les propriétés magiques qu'on lui prête, elle avait presque disparu. Néanmoins, il semblerait que le Bois de senteur blanc soit aujourd'hui très présent dans de nombreux jardins privés.

Distribution : À La Réunion, on trouve le Bois de senteur blanc plutôt en basse altitude.

Signe distinctifs : Ce petit arbre endémique de La Réunion, est aussi une espèce monotypique : il s'agit de la seule espèce connue dans le genre Ruizia. Le Bois de senteur blanc est reconnaissable à son feuillage argenté et à ses fleurs rose saumon.

Insolite : Les avis divergent quant à l'origine du nom donné à cet arbre qui est parfois appelé "Bois chanteur blanc". Une légende raconte que, lorsque plusieurs de ces arbres sont regroupés, ils chantent à midi et à minuit. Certains expliquent ce phénomène en disant qu'aux environs de midi, sous le soleil brûlant, les fruits éclatent en série, faisant comme une musique. D’autres disent que "senteur" viendrait de "chanteur" qui serait une déformation de "enchanteur".

On prête aussi au Bois de senteur blanc de nombreuses propriétés magiques : certains déposent des pièces au pied des spécimens à l'état naturel en échange de l'une de ses feuilles ou d'une réponse à une question posée. Longtemps, le Bois de senteur blanc a aussi été utilisé dans la confection d'amulettes.

Aloe macra, Wikimedia Commons

Statut : Le Mazambron marron est menacé par la progression de plantes exotiques envahissantes et par un escargot introduit. Il est aujourd'hui en danger selon la liste de l'UICN et fait l'objet de réglementations et de protections.

Distribution : On trouve le Mazambron marron à La Réunion, sur des reliefs accidentés et pentus.

Signes distinctifs : cette plante dispose de nombreuses petites fleurs formant de minuscules clochettes orangées.

Sideroxylon majus, Sysbio

Statut : Cette espèce est réglementée et protégée. Devenu rare à force d'être utilisé pour les charpentes, le Bois de fer est aujourd'hui une espèce en danger selon la Liste Rouge de l'UICN.

Distribution : Cet arbre est présent à plusieurs endroits à La Réunion.

Signes distinctifs : Ce grand arbre pouvant atteindre 20m de haut possède de grandes feuilles et des fruits gros comme des pommes contenant une graine très dure surnommée « Coco de mort ».

Insolite : Il s'agit d'un des seuls arbres à ne pas flotter et à ne pas être mangé par les insectes. Pour cette raison, il a beaucoup été utilisé et coupé à La Réunion. Le Bois de fer se faisant de plus en plus rare, des exploitants forestiers ont autrefois tenté de le remplacer par un autre arbre, Cossinia pinnata, vendu pour du Bois de fer. Cette supercherie a valu à ce dernier le nom de Bois de Judas.

Euphorbia reconciliationis, MNHN

Statut : Il s'agit d'une espèce réglementée et protégée. Elle est considérée comme vulnérable par l'UICN. Elle est notamment sensible aux piétinements et aux modifications de son environnement.

Distribution : On trouve essentiellement cette plante sur la côte Ouest de La Réunion, notamment autour de Saint-Leu.

Signes distinctifs : Cette petite plante possède de minuscules fleurs blanches à peine visibles à l'œil nu.

Il s'agit d'une espèce assez peu connue.