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Regards

Le Conservatoire du littoral

Le Conservatoire du littoral est un établissement public sous la tutelle du Ministre chargé de la protection de l’environnement. Il a été créé par la France en 1975 afin de préserver ses espaces littoraux. Le Conservatoire du littoral acquiert des parcelles en bord de mer ou des lacs afin de les préserver et de les aménager. Il ne s’occupe pas directement de la gestion de ces espaces qu’il confie à divers partenaires : établissements publics, collectivités ou associations. Les gestionnaires des sites acquis s’occupent de leur entretien et de leur valorisation auprès du public.

Sites du Conservatoire du littoral de La Réunion

Domaines protégés et sites d'intervention du Conservatoire du littoral de La Réunion

Domaines protégés et sites d'intervention du Conservatoire du littoral de La Réunion, Conservatoire du littoral, 2016

Côte Nord :

Site de la Grande Chaloupe

Le site de la Grande Chaloupe ou Ravine à malheur s’étend sur 750 hectares, entre les villes de Saint-Denis et de La Possession. On y trouve de nombreuses espèces endémiques, rares ou protégées, notamment le Papangue qui niche au cœur de la ravine.

La Réunion : La Possession : La Ravine à Malheur

La Ravine à Malheur, Guy Lasserre, 1971

Grande Chaloupe, pont ferroviaire

Grande Chaloupe, pont ferroviaire,

Thierry Caro, 2011

Parmi les espèces végétales on retrouve entre autres l'orchidée Corne de bouc (Graphorkis concolor) déjà évoquée, ainsi qu'une autre orchidée : la Petite comète (Angraecum eburneum).

Le site de la Grande Chaloupe est aussi intéressant pour son histoire. Il porte les traces de la colonisation anglaise de l’île aux XVIIIe et XIXe siècles : le « chemin des anglais » témoigne de cette période.

Après l’abolition de l’esclavage en 1848 et jusqu’en 1930, les propriétaires terriens de l'île recrutent de nombreux travailleurs étrangers, venant principalement d’Inde. Des vestiges architecturaux de cette période marquent le paysage de la Grande Chaloupe avec la présence de plusieurs lazarets, des bâtiments de quarantaine pour les engagés arrivant à La Réunion à l’époque.

Enfin, les restes de la ligne du Chemin de fer de La Réunion, construite à la fin du XIXe siècle, qui longeait la côte Nord, sont encore visibles. Cette ligne servait principalement pour le transport de la canne à sucre.

Le site est protégé depuis 1996. Depuis 2010, la Grande Chaloupe est inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO.

Côte-sous-le-vent :

La Côte-sous-le-vent de La Réunion est en partie composée de savanes qui s’étendent de Saint-Denis à L'Étang-Salé. Depuis plusieurs années, l’urbanisation due à la croissance démographique s’est accélérée sur cette partie de l’île. Pour ces raisons, le conservatoire du littoral a acquis de nombreux espaces sur cette côte afin de les protéger.

La Réunion : Côte sous le vent : Cap La Houssaye

Cap de la Houssaye, Jean Defos du Rau, 1950

La Réunion : Cap La Houssaye : chemin Bellemène

Chemin Bellemène, Morgane Robert, 2018

Site du Cap de la Houssaye

Depuis 2003, une grande partie de la savane du Cap de la Houssaye est protégée par le Conservatoire du littoral. Elle s’étend sur environ 194 hectares entre Saint-Paul et Saint-Gilles et témoigne de la grande variété des paysages à La Réunion.

Actuellement, les savanes sont peu à peu envahies par des espèces exotiques, notamment par le Leucaena leucocephala.

Le Cap de la Houssaye fait l’objet d’expérimentations menées par le laboratoire Passages et l’Université de La Réunion depuis 2015.

Un programme de brûlage dirigé a été mis en œuvre, couplé à la réintroduction de bétail pour développer le pâturage. Le but est de préserver les savanes en utilisant des méthodes d’exploitation anciennes.

La Réunion : Côte sous le vent : Saint-Leu : Pointe au Sel : Falaises

Pointe au Sel, Jean Defos du Rau, 1975

La Réunion : Côte sous le vent : Saint-Leu : Pointe au Sel : Prise n°5/ 15

Pointe au Sel, André Blay, 1950

Site de la Pointe au Sel

Le site de la Pointe au Sel s’est créé suite à la dernière éruption du Piton des Roches Tendres. Sa faune et sa flore sont essentiellement exotiques, néanmoins, c’est dans cet environnement qu’on retrouve la plante Euphorbia reconciliationis.

Comme son nom l’indique, l’histoire de ce site est liée à l’exploitation du sel à La Réunion qui débute dès le XVIIe siècle. Au XIXe siècle, le site est aménagé pour produire du sel. L’exploitation cesse dans les années 1970.

Le site de la Pointe au Sel est acheté par le Conservatoire du littoral dans les années 1980.

Côte-au-vent :

La Réunion : Sainte-Rose : Bois Blanc : Forêt de pandanus

Bois Blanc, forêt de pandanus, Guy Lasserre, 1971

Site de Bois Blanc

Bois blanc est un lieu-dit appartenant à la commune de Sainte-Rose. Aussi appelé localement « Forêt de Bois de couleur des bas », le site de Bois blanc qui s’étend sur environ 361 hectares a été acquis par le Conservatoire du littoral en 1980. Il s’agit d’une des forêts dont la biodiversité est la plus riche à La Réunion.

Le site tient son nom d’une espèce caractéristique de cette forêt : le Bois blanc ou Hernandia mascarenensis.

On y retrouve aussi d’autres arbres tels que le Bois de fer (Sideroxylon majus) ou encore le Petit natte (Labourdonnaisia calophylloides). La forêt abrite aussi de nombreux oiseaux.